lundi 30 octobre 2017

Boirons-nous du Darjeeling à Noël ?

Le Darjeeling est connu et reconnu comme étant le champagne du thé noir.
Darjeeling est aussi une ville, dans les contre-forts de l’Himalaya au sein du Bengale-Occidental, au centre de la région qui fût choisit il y a plus quelques 150 ans par Robert Fortune pour implanté le thé en Inde. 

Depuis le  début du mois de juin, la région de Darjeeling est secouée par de forts conflits sociaux, entre l’ethnie des Gorkhas (la majorité des habitants, d'origine népalaise) et les instances gouvernementales du Bengale-Occidental.
Si le conflit est ancien déjà (cela fait environ 30 ans que les Gorkhas demande la création d'un état indépendant), l'annonce du gouvernement en mai dernier de rendre l'apprentissage du Bengali (la langue locale) obligatoire à l'école (en plus de l'hindi, la langue nationale indienne) a remis le feu aux poudres... Et pas d'une petite façon ! Ce n'est pas la 1ère fois que les 87 jardins de Darjeeling subissent des grèves et les conséquences de ce mouvement séparatiste (la majorité des ouvriers travaillant des les plantations de Darjeeling sont Gorkhas), mais cette fois l'intensité est inédite. En plus des manifestations contre cette décicion du ministère de l'éducation, des revendications sociales se sont greffées (salaire minimum, ...). 
Aujourd'hui la montagne est fermée : les plantations de thés sont à l'arrêt, les touristes sont partis, l'armée à pris place dans le territoire. Il y a eu plusieurs morts et des centaines de blessés.

En juin ce ne sont que 140.000 kilos de thé qui ont été produit dans la région, contre 1,33 million de kilos un an plus tôt - soit une baisse de 90 % environ.
Cet été, la production est restée anecdotique. La situation semble aller vers l'apaisement depuis quelques jours. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg puisque au-delà de la production du Second et de l'Automnal Flush 2017, c'est toute la production du thé Darjeeling qui est en péril : les plantations n'ont été ni entretenues ni irriguées correctement depuis maintenant près de 5 mois. Fort est à parier qu'il faudra des mois, voir des années, pour remettre en état les théiers délaissés et revenir au standard d'excellence qui était ici en vigueur. Entre temps, la rareté du produit risque de faire flamber les prix et de détourner les buveurs de Darjeeling vers d'autres contrées... peut-être durablement.

Au Thé des Muses, nous espérons que les conflits cesseront bientôt. En premier lieu pour le retour à la paix sociale dans cette région magnifique et pour ces habitants. Nous espérons pouvoir continuer à vous proposer des Darjeeling dans les mois à venir, mais rien n'est encore sûr. L'histoire reste à écrire...


vendredi 27 octobre 2017

Les 15 ans du Thé des Muses

Voilà déjà un mois que nous célébrions nos 15 ans ! 

Nous vous proposons aujourd'hui un petit retour en images de ces moments forts, partagés avec vous. Encore merci d'avoir répondu présent et à très vite pour la suite de l'aventure. 




> LE CHANOYU 
Mardi 26 septembre, nous avions le plaisir d'accueillir Fukuda Takako pour une démonstration de Chanoyu. Littéralement "eau chaude pour le thé", le Chanoyu (ou Cha No Yu) est la cérémonie japonaise du thé, soit la seule cérémonie du thé réellement codifiée. Pour le coup, tout l'est : des positions des pieds, à la couleur du mouchoir du Maitre de Thé, rien n'est laissé au hasard. Il faut plusieurs années (qui se comptent souvent en dizaine) pour devenir Maitre de Thé.
L'officiante du jour, Fukuta Takako, étudie le Chanoyu depuis 5 ans maintenant mais n'est toujours qu'une étudiante. La cérémonie a tout de même était très belle, une très belle énergie s'en est dégagée. Le silence régnait, tous comme hypnotisé par la précision et la perfection de chaque mouvement. C'est peut-être ça le secret du thé : s'offrir un vrai moment de sérénité ! 

Aucun doute que le wa (l'harmonie), le kei (le respect) et le sei (la pureté) ont permis  à toutes personnes présentesd'atteindre le jaku (la sérénité) !
Merci à Takako Fukuda, aux deux invités et à tous les participants ! 







Le chasen, le chashaku et le matcha
Le matcha est mis dans le chawan grâce au chashaku

L'eau chaude est ensuite ajoutée grâce au hishaku


Une petite douceur est offerte aux invités avant la dégustation du matcha : le sucre de la douceur permet d'équilibré avec l'amertume du matcha et ainsi en profiter pleinement
Le matcha est ensuite fouetté avec le chasen afin d'obtenir une décoction légèrement mousseuse

Le matcha est prêt à être bu !




> L'ANNIVERSAIRE  
 Mercredi soir, nous vous avions invité à une soirée en toute simplicité : l'occasion de discuté un peu plus avec vous, de faire un petit bilan de ces 15 ans  et aussi de vous parler d'avenir ! Avec en premier lieu le lancement de notre nouveau thé exclusif : Sweet Fifteen. 


Et un délicieux buffet proposé par la Villa des Epices !

> LA DÉGUSTATION 
Jeudi soir, nous vous avons emmené de la Corée, au Japon, en passant par la Chine, la Thaïlande et le Vietnam, à travers une dégustation de thés verts. 

5 thés verts donc : 
- nous avons commencé la dégustation par un thé sencha en provenance du Vietnam dont les notes étaient à dominante herbacées, avec quelques nuances fleuries et pâtissières. 

- Cui Ya, un thé vert provenant de la région d'Anhui en Chine, est ensuite venu sublimé ses 1ères sensations grâce à sa douceur et des notes assez proches du sencha vietnamien (herbacée, fleuries) mais plus subtiles. 

- un superbe thé vert de Corée, Sejak, a permit d'aborder l'autre grande famille des thés verts : ceux aux notes de légumes verts et d'algues. Délicat, architecturé et équilibré, il conserve quelques notes herbacés du thé chinois mais se rapproche fortement d'un thé vert japonais. 

- la suite logique fut la dégustation de Night Shadow : avec ses feuilles en fines aiguilles vert sombre, un nez où épinards et iode se répondent et des notes végétales en bouche, il est caractéristique des sencha japonais.  

-  pour finir, nous avons déguster notre chouchou du moment Ban Maï : un thé vert de Thaïlande, produit en permaculture dans un tout petit jardin près de Chiang MaÏ.  Le résultat est surprenant de douceur, même après 6 minutes d'infusion : des notes briochées, herbacées et une extraordinaire longueur en bouche.



 > 15 ANS D'EXPO AU THÉ DES MUSES
Vendredi soir,
C'était le finissage de l'exposition de nos 15 ans, consacré à l'art naïf chinois avec une très belle exposition posthumes des œuvres de Wang Xiajung (oeuvres prettées par La Porte Rouge). 

C'était également l'occasion de mettre à l'honneur et (re)croiser les artistes qui font vivre nos murs depuis 15 ans déjà !  

Le tout, encore une fois, savamment épicé par La Villa des Épices ! Un délice !  


Encore merci à vous, de vous être déplacés pour notre anniversaire
et de nous suivre, certains depuis 15 ans !! 
 

jeudi 12 octobre 2017

Cycle de dégustation

Nous sommes très heureux de vous annoncer que les dégustations reprennent ! 


A un rythme d'une par mois (hors mois de décembre) et avec des thèmes évolutifs, les soirées de dégustation sont un moment de découverte, d'approfondissement, de partage et de sérénité !


En petit groupe, nous vous emmèneront à  la recherche de nouvelles saveurs,  à la découverte de nouveaux accessoires (gong fu cha, zhong, kyusu, ...) et vers une connaissance du thé dans sa globalité : son goût bien sûr, mais aussi son histoire et les aspects botanique et géographique du thé. 





La 1ère soirée de dégustation aura lieu mardi 17 octobre,
à partir de 19h15.

Consacrée à la découverte du thé par les couleurs, nous poserons les bases indispensables à la suivie des soirées suivantes.Pendant cette soirée, nous dégusterons 6 thés, issus des trois grandes familles de thé : le thé vert, le thé oolong et le thé noir et répondrons aux questions que vous poserez et que le thé pose :
- Qu'est ce que le thé ? D'où vient-il ?
- Quelles sont les familles de thés ? 
- Comment bien préparer un thé ? 
- Pourquoi boire du thé ? 
- Comment identifier les arômes et les notes du thé ? 
- ...



Un premier moment pour aller plus loin que la tasse, un premier pas vers la sérénité !

Inscription obligatoire : thedesmuses@orange.fr
16 € /personne



Le Gyokuro : la perle japonaise

Les Gyokuro sont des thés ombrés, originaires du Japon. Ils sont considérés comme la perle des thés japonais et illustrent à merveille ce que les asiatiques identifient comme le 5ème goût (après le sucré, le salé, l'acide et l'amer) : l'umami, "le goût d'y revenir". 



Qu'est ce qu'un thé ombré ? Pendant leur croissance, les théiers sont recouverts de bâches destinées à filtrer la lumière du soleil. Ainsi, la photoshynhèse des feuilles est limitée : la théanine ne se transforme pas en catéchine, acide aminé responsable de l’astringence dans le thé.
Quelques jours avant la récolte, ces bâches sont enlevées provoquant un accroissement de la luminosité et relançant  la photosynthèse : cette très courte et vive exposition apporte des arômes frais et de la puissance au gyokuro. 

Ce thé est un régal pour le nez et le palais. Il peut être dégusté pour le plaisir mais ce grand prince s'accommode également de toast de fromage de chèvre frais ou d'un cake au matcha.

Conseils de préparation : 1 mn d'infusion dans une eau a 75° maximum. 
Le dosage se fait à 4 g de thé (une cuillère à café bombée) pour 0.5 litre d'eau. 

Ce thé se prête merveilleusement à une préparation kyusu (poêlon japonais). Dans ce cas, ajouter au feuilles le volume d'eau correspondant et faire une infusion très courte, de l'ordre de quelques secondes. On peut faire aisément trois à quatre passages avec les mêmes feuilles, selon la force souhaitée. Attention cependant à veiller à ce qu'il ne reste plus d'eau dans le kyusu sinon les feuilles continueraient d'infuser et développerait une regrettable amertume. 

vendredi 6 octobre 2017

Sagesses de Martine Barbaras Hertzog

Du 7 octobre au 6 novembre 2017,
Le Thé des Muses a le plaisir d'accueillir
Martine Barbaras Hertzog
et une série de ses peintures à l'huile
regroupées sous le titre "Sagesses"



Elève de Jean-Claude Lorber et Kazem Rezevanian, Martine Barbaras-Hertzog s’exprime depuis toujours dans ce langage universel qu’est la peinture.
Elle essaye d'y faire s'y accorder l’Esprit et les sens à toute la beauté du monde pour en faire surgir l’essentiel au cœur de toute œuvre : une harmonie et une profondeur.
C'est aussi vers nos profondeurs qu'elle nous invite à voyager, un voyage immobile, un petit peu de recul sur nos vies trépidantes, la recherche de la (des ?) sagesse(s)...



Tel un chemin de vie, ces tableaux sont le fruit de voyages intérieurs et de séjours dans la péninsule indienne.

Nous avons le plaisir de vous inviter au vernissage de cette exposition : 
le jeudi 12 octobre, à partir de 19h.
L'occasion de rencontrer l'artiste et de partager un bon thé ! 



lundi 2 octobre 2017

Sweet Fifteen, nos 15 ans dans votre tasse !

Pour nos 15 ans, nous vous avons réservé un nouveau mélange exclusif !
A découvrir de toute urgence !

Avec ses parfums de confiture de mirabelle et de bonbons à la fraise, Sweet Fifteen sent encore bon l'enfance... et pourtant, à 15 ans, en est déjà sorti et le montre aussi ! 

C'est d'abord une très belle base de trois thés verts chinois : un sencha, un chunmee et un yunnan. De belles feuilles, entières et torsadées... ça promet !
C'est ensuite un nez très fruité, où il est difficile de distinguer qui de la mirabelle, de la framboise, de la fraise, du cassis, de la myrtille, du coing, du feijoa ou de la grenade prend le dessus !
Mais ce n'est pas grave : c'est
surtout une invitation réussie à aller plus loin, à faire un tour dans la tasse... 

En bouche, vous retrouverez cette ronde fruitée pleine d'opulence et de subtilité : un délice qui commence sur la mirabelle pour finir plutôt sur la framboise. Un mélange qui saura vous apporter de la fraîcheur également et qui risque de se révéler l'été prochain en thé glacé ! 
Puis, il reste une  belle longueur en bouche... et comme un goût de "reviens-y".